Communiqué de la Société Civile sur l’acte abject qui décrédibilise l’examen Baccalauréat 2023

Communiqué de la Société Civile sur l’acte abject qui décrédibilise l’examen Baccalauréat 2023

Antananarivo- le 21 Juillet 2023
Immeuble ROHY- Ambatonakanga

Au regard des situations attristantes répétitives auxquelles le secteur éducatif malagasy fait face ces dernières années, les OSC n’ont cessé d’interpeller le gouvernement malagasy sur la nécessité de prioriser ce secteur.

Certes des dispositions ont été prises par les responsables mais ce sont toujours des mesures d’urgence. Or, les maux dont souffre le secteur éducatif nécessitent des mesures pérennes, des réformes en profondeur et systémiques ainsi que des actions curatives et non justes palliatives.

La problématique fondamentale de ce secteur est la non priorisation du volet « éducation » par le gouvernement. Cela se fait sentir au regard des priorités des actions en cours menées et achevées. Aussi, la part du budget dédié à l’éducation reste largement insuffisante. Cette situation est encore aggravée par la mauvaise gestion et planification de la part des responsables du Ministère de tutelle si l’on ne cite que :

• Le retard de paiement des vacations (depuis 2020)
• La mauvaise organisation des examens nationaux.

Pour le cas du Baccalauréat, tout d’abord, l’appel à manifestation pour être CHEF DE CENTRES ET SURVEILLANTS n’a été fait qu’en date du 11 juillet, soit une semaine avant la date de l’examen. Ce qui a eu pour conséquence :

  • L’insuffisance de jurys et surveillants dans les centres d’examen avec des personnels mal organisés.
  • L’affirmation sur la fuite de sujet concernant la matière d’Histoire et géographie pour les séries A1- A2 – C – D conduisant l’utilisation du second sujet et qui a pris beaucoup de temps dans la duplication auprès des centres, faute de moyens. Cette circonstance a, par la suite, induit un retard de l’épreuve jusqu’à 20h00 du soir pour certains élèves.
  • L’insécurité, l’obscurité, à cause de la coupure de l’électricité, ont obligé les parents à cotiser pour des bougies afin que les étudiants puissent continuer l’épreuve, ce qui est vraiment insoutenable car ce sont des examens importants.

Pour l’avenir des enfants malagasy et donc celui du pays, nous, OSCs, insistons fermement sur le fait que le secteur éducatif doit constituer une priorité pour le gouvernement et que les actions dans ce sens soient pérennes car les enfants Malagasy méritent le meilleur. C’est une question de responsabilité, de respect de droit et de dignité, de redevabilité et de transparence.

En conséquence, nous exhortons le gouvernement à faire tout son possible afin de résoudre le fond du problème et assurer la bonne gouvernance du secteur de l’éducation à Madagascar. Cela commence par mener une enquête approfondie pour identifier les
coupables de ce forfait et d’attribuer les sanctions idoines.

Fait à Antananarivo, le 21 juillet 2023.

Les organisations de la société civile signataires :

  • CCOC (Collectif des Citoyens et des Organisations Citoyennes)
  • DRV (Dinika sy Rindra ho an’ny Vehivavy)
  • JCI Iarivo
  • ONG Ivorary
  • Mouvement ROHY
  • FAFED Madagascar
  • JAI Association
  • Transparency International Initiative Madagascar
  • PACA
  • MoNEPT
  • ONG Ravintsara
  • KOZAMA
  • Projet SCORE
  • Aide et Action devient Action Education
  • Education Network
  • MSIS TATAO
  • ONG Fiantso Madagascar

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