La nouvelle répandue d’un changement dans l’incidence de la maladie Covid-19, la soi-disant variante sud-africaine, est alarmante pour le peuple. Nous laissons au bon soin des chercheurs et des experts en la matière le débat concernant l’origine du nom et le pourquoi du changement qui a eu lieu.
Que ce soit dans la forme précédente, sur l’apparition de la maladie Covid-19 depuis le début, ou dans cette nouvelle variante, ou pour tout autre nouvel événement qui pourrait également survenir, les symptômes observés chez les personnes traitées sont toujours les mêmes : Le patient est essoufflée, incapable de respirer et a de fortes douleurs thoraciques. Selon le Docteur Thom du « Vocabulaire médical » dans l’une de ses interventions, deux cas parmi d’autres sont à l’origine de cet essoufflement du patient : La thrombose ou l’embolie pulmonaire. La thrombose correspond à la formation d’un caillot (thrombus) dans un vaisseau sanguin. Lorsque le caillot se détache et migre dans la circulation sanguine (le thrombus est alors appelé embole), on parle d’embolie. Dans les deux cas, on constate toujours cette obstruction de la circulation sanguine surtout pour les cas dits graves. D’où la nécessité d’un apport mécanique d’Oxygène. L’une des solutions les plus courantes consiste à administrer ce dernier pour soulager l’essoufflement du patient. Et c’est précisément sur cette question d’Oxygène que le présent article se concentrera.
Un hopital privé ou public possède au moins une centrale d’Oxygène et une centrale de distribution (2 batteries de 10 obus) qui bascule automatiquement en cas de besoin (procédé PSA ou Pressure Swing Adsorption). C’est le cas de l’Hopital Militaire de Soavinandriana qui a eu ce centre de production d’Oxygène depuis une dizaine d’année, et qui a été installé sous shelter par la Société malagasy Eole. Malheureusement, ces batteries ont été calculées pour assurer seulement le besoin propre d’Oxygène de l’hôpital. Ce n’est pas prévu dans le cas d’une pandémie. Ces centres ne sont pas conçus pour produire plus d’Oxygène. On a été informé, pas plus tard que cette semaine, que le nombre de cas grave du Covid-19 a dépassé la limite que peut supporter les centres hospitaliers de nos grandes villes. L’Oxygène manque de plus en plus et les dons de Concentrateurs reçus par l’Etat ne suffisent plus. Nous nous étions informés auprès de l’Agence Air Liquide de la Capitale et le problème de ravitaillement en Oxygène, à ce qu’on nous a rapporté, est qu’il doit passer par une commande et en plus il y a une pénurie de bouteille. Ainsi, si vous avez des bouteilles de gaz à charger, le bureau central passera un bon à produire à l’usine de Toamasina ou à Mahajanga et ce n’est qu’après deux semaines au plus tôt que la livraison se fera. C’est sûr que cela ne peut pas résoudre le problème du patient en question. Nous savons très bien aussi que ces centres hospitaliers n’ont pas les moyens de faire des surproductions. C’est peut-être la raison pour laquelle, dans les Hopitaux Manarapenitra de la Capitale, la distribution d’Oxygène se fait selon l’urgence et la gravité des cas des patients. Les patients les plus graves reçoivent donc en priorité des concentrateurs d’Oxygène. C’est clair que le nombre de concentrateurs ne suffisent plus. On ne discutera plus du coût de l’hospitalisation. Même si les gouvernants actuels insistent que la quantité d’Oxygène suffisent encore, les faits les contredisent. En sachant qu’actuellement, de l’oxygène est proposé dans les réseaux sociaux à un coût de 90.000 à 160.000 Ariary le litre. Selon le Dr Rakitra RANAIVOSON d’un Centre hospitalier indépendant de la Capitale, dans un interview sur Real TV du 30 Mars 2021, un cas grave a un besoin quotidien de 50 litres d’Oxygène. Soyons honnête entre nous, quelle famille pourra actuellement débourser au moins 4.500.000 Ariary par jour. Et dire que l’oxygène n’est qu’un élément, certes le plus couteux pour le soin de la maladie.
Est-ce que cette pénurie d’oxygène va encore perdurer ? Est-ce qu’il n’y a pas d’autres solutions qu’on peut prendre en amont pour prévenir cette lésion. C’est-à-dire avant d’arriver à cette obligation de recours à l’Oxygène, notre pays n’est-il pas capable de prévenir ce qui va se passer en s’appuyant sur les expériences des autres pays ? N’est-il pas temps de trouver et d’accélérer l’utilisation des vaccins anti-covid ? Le peuple attend beaucoup des gouvernants pour trouver des solutions sures, adéquates et pérennes à cette pandémie. Il ne suffit plus de promettre des solutions de facilité ou juste de faire de beau discours pour rassurer les gens alors que sur le terrain et dans les hôpitaux, les améliorations de services tardent à venir. Les Gouvernants/Ministère de la santé ont un intérêt à être plus transparents dans leurs actes afin d’apporter plus d’accalmie dans la mentalité du peuple, tiraillée par la peur et la constatation de ne pas être protégé par ceux qui le gouvernent. Au moins, avoir l’humilité d’accepter l’échec des décisions prises ou celles non prises et le courage d’expliquer les mesures qui seront prises pour les corriger dans le meilleur délai, si mesures il y en aurait.
RAM